Hier, je vous parlais des malheurs de Stéphanie, que je supposais donc atteinte d’une mastite bilatérale.
La première chose que je lui ai dite, c’est qu’elle pouvait reboire (et je peux vous dire qu’elle était plus que soulagée !), qu’elle pouvait allaiter du sein droit (et même que c’était une priorité), et qu’elle devait en même temps tirer du sein gauche, en jetant le lait au cas où ce serait effectivement un abcès, de crainte que le pus ne se retrouve dans le lait. Elle m’a dit qu’elle souhaitait arrêter le déshydratant, et là je ne pouvais pas la contredire. Je lui ai donné les petits conseils anti-inflammatoires classiques (glace, chou vert, etc) avec la recommandation que si les choses empiraient au cours de la journée, elle file direct chez une consultante en lactation de son secteur.
Ce matin, elle allait vraiment mieux, je la sentais rayonner à travers le combiné du téléphone, elle semblait tellement heureuse que cela va illuminer toute ma journée ! Les douleurs se sont calmées, le sein droit est souple, bébé le prend tout à fait normalement. Le sein gauche n’est plus dur, mais encore un peu rouge et sensible. Hier, elle a tiré et jeté son lait de ce sein, mais le lait semble tout à fait clair, elle ne sent pas de boule dans le sein et elle envisage de remettre son bébé également à ce sein.
Moralité, on ne le dira jamais assez : en cas d’engorgement, de mastite, et même d’abcès dans certaines conditions, la conduite à tenir est en priorité une mise au sein fréquente (ou au pire une expression du lait), jusqu’à amélioration des symptômes. J’en profite pour redire ici que la zone du sein la mieux drainée par le bébé est celle qui est sous son menton. « Oui mais comment je fais si la zone dure est au dessus du sein ? ». Réponse : il y a toujours des solutions : la louve (bébé sur le dos, maman à quatre-pattes au dessus), l’australienne (l’inverse !). Débridez votre imagination, et réécrivez le kama sutra de l’allaitement !