Même s’il est possible qu’une légère sensibilité apparaisse les premiers jours en raison d’un climat hormonal particulier, toute douleur lors de la tétée devrait être perçue et considérée comme un signal indiquant que celle-ci ne se déroule pas de manière optimale, et ne devrait jamais être laissée pour compte.
Se faire aider et accompagner dès l’apparition d’une douleur peut s’avérer fondamental pour la suite. En effet, la plupart du temps cette douleur survient à cause d’une prise du sein non optimale dans la bouche de votre bébé. Celui-ci, au lieu d’étirer le mamelon loin en bouche presque jusqu’à la limite palais dur-palais mou, le comprime en un point contre son palais. Cela déclenche une douleur vive et risque de générer une crevasse si le problème demeure irrésolu. Outre le risque de crevasse, la mauvaise prise du sein peut gêner le nouveau-né qui n’obtient pas tout le lait dont il a besoin. Raison de plus pour écouter et trouver une solution à cette douleur.
A vos côtés, les professionnels qui vous aideront seront attentifs à :
– votre installation,
– la position de votre bébé et
– sa présentation au sein
Ils vous aideront à vous installer à la fois confortablement et de façon à obtenir une prise de sein optimale. Voici ce qu’on observe lorsque votre bébé est bien positionné :
– votre bébé est très proche de vous, pratiquement au millimètre près
– sa bouche est grande ouverte comme pour bailler,
– sa tête est en extension (inclinée légèrement en arrière) : son menton est dans le sein, son nez naturellement dégagé
– la prise du sein est asymétrique : il prend davantage la partie inférieure de l’aréole en bouche que la partie supérieure
– ses lèvres sont largement retroussées, sa langue est en gouttière sous le mamelon
– un « double menton » apparaît à la déglutition ;
En général, une prise du sein optimale règle la majorité des problèmes de douleur survenant au cours de la tétée. Toutefois, si l’on ne parvient pas à réussir cette prise du sein ou si on l’obtient mais que la douleur persiste, il alors sera utile de considérer les facteurs pouvant participer à son apparition :
Du côté du bébé
– un frein de langue inséré antérieurement ou court
– un frein de lèvre supérieure traumatique (c’est à dire que son insertion basse blesse le mamelon)
– un palais creux en forme d’ogive
– une motricité linguale inadéquate
– une asymétrie des mâchoires, rétrognathie (menton très en arrière)
Du côté de la maman
– un mamelon plat ou invaginé
– un engorgement mammaire et aréolaire
– la préexistence ou la présence d’une inflammation ou d’une infection.
Une hypersensibilité du mamelon dont on ne peut attribuer la cause à aucun phénomène, quant à elle, est très rare. Si c’est votre cas, vous pourriez trouver un apaisement en vous entourant de tout ce qui peut vous détendre : musique de relaxation, odeur agréable, lumière douce… ou en étant accompagnée à travers des pratiques comme l’acupuncture, l’homéopathie ou encore pour vous aider à gérer le stress : la sophrologie.
[Auteure] : Dr Muriel Defrenne, consultante en lactation IBCLC
[Biographie] : Formatrice en allaitement maternel, consultante en lactation IBCLC et chirurgien-dentiste,
le Dr Muriel Defrenne est l’une des meilleures spécialistes françaises des aspects pratiques et théoriques de la lactation humaine, des compétences et des besoins des nouveau-nés et de leurs mères.
Bonjour,
Je me rapelle de toutes ces douleurs que j ai eu quand j ai mis mon bébé au sein… Et on nous a dit que c était normal… Au bout de 3 jours , j ai eu un engorgement sur un sein… Et comme mon bébé perdait trop de poids on a dut faire du mixte biberon, sein et tire lait… J étais epuisé… Et des douleurs tellement forte au niveau des seins qu’on a fini par me donner des bouts de seins en silicone , mon bébé a 6 mois et je l allaite exclusivement avec mes bouts de sein en silicone… Il ne veut plus téter sans….
Voilà je partage mon expérience …
Bonjour et bravo à vous d’avoir tenu bon !
Du moment que votre bébé prend bien du poids, aucun souci pour les bouts de sein en silicone . 🙂
Moi étant né à 37sa mon fils n’arrivait pas à ouvrir la bouche assez grand pour prendre le sein et quand il arriver à le prendre il me fesait des cloques de succions au bout de téton c’est une horreur mais j’avais prévu des bouts de seins aussi donc la bientôt 2mois et demi et parfois j’essaie de le faire tété sans mais ce n’es pas sans mal et en plus il s’énerve de ne pas réussir à avoir le lait assez vite donc je continue comme ça 🙂
Bonjour Jenny,
bravo pour votre détermination! Un petit truc pour essayer de lui donner sans bouts de sein ,c’est de le faire téter quand il est à moitié endormi, la nuit par exemple. 🙂
Bonjour,
nous avons connu beaucoup de moments difficiles mon petit et moi. Des douleurs très vives (comme des brûlures) de mon côté et de l’agacement pour nous 2. Ma sage-femme pas dispo, peu de personne pour répondre à mes questions. Il nous a fallu presque 2 mois pour savoir ce qui n’allait pas: un palais gothique!! Une conseillère en lactation a pris le temps de vérifier sa succion et mes plaies. 2 semaines plus tard, nous allions voir un ami à elle chiropracteur, ils avaient travaillé ensemble sur l’allaitement pendant plusieurs années. Il a fallu 3 séances pour que les douleurs disparaissent complètement. Ouf! Aujourd’hui il a 8 mois et l’allaitement se poursuit tranquillement. L’entourage est très important, le papa a été patient et encourageant ainsi que ma voisine qui venait nous soutenir régulièrement. Si nous n’avions pas vu cette conseillère, j’aurais arrêté l’allaitement avec un gros sentiment d’échec sans savoir ce qui n’avait pas fonctionné.
Je ne regrette pas de m’être accroché, voire obstiné!
Bravo Perrine pour votre témoignage , oui , il faut savoir s’entourer des bonnes personnes. L’entourage soutenant est très important pour la réussite de l’allaitement.
Bonjour,
Mon bébé est né par le siège par voie basse, l’allaitement les 15 premier jour fut un calvaire, j’avais des crevasses et des phlyctènes sur le bout des seins .Les conseillères de l’hôpital ont défilées dans ma chambre pour comprendre pourquoi bébé pinçait les seins au lieu de téter normalement alors que la position était correct. A 15 jours mon bébé a vu un ostéopathe, il avait eu les os de la mâchoire bloqués durant l’accouchement ainsi qu’un torticolis à gauche. Visuellement le souci à la mâchoire était imperceptible personne ne l’avait vu. A un mois bébé avait pris 1 kilo, et il à été allaité jusqu’à 22 mois, mais j’avoue avoir été au creux de la vague, aujourd’hui, enceinte de mon deuxième enfant, le rendez vous avec l’ostéopathe est déjà pris pour après l’accouchement.
Courage à toute les mamans, le jeux en vaut la chandelle.
Merci Stéphanie de votre témoignage
Bonjour,
cela fait bientôt 12 mois que j’allaite mon enfant….au biberon. La mise au sein s’est bien passée pourtant. Il tétait bien, bonne position aussi, mais mes mamelons ne supportaient pas. En règle générale, j’ai les tétons très sensibles, mais je n’aurais jamais pensé que ça allait être un frein à l’allaitement ! J’ai tout essayé : bout de seins en silicone, crèmes, positions différentes…rien n’y faisait une douleur horrible et une sensation désagréable. Je souhaitais allaiter de tout coeur, c’était une évidence pour moi, j’ai donc commencé à tirer mon lait à la maternité, puis la conseillère en lactation m’a conseillé de faire un mixte lors des tétés : biberon en début et sein en fin, mais toujours cette douleur. En sortant de la maternité, la pédiatre lui a même coupé son frein de langue qui lui semblait peut-être trop court, mais aucune amélioration lors des tétés. J’avais mal aux mamelons. Je commençais à appréhender la mise au sein car ce n’était pas du tout un moment agréable et un échange mère-enfant dont tout le monde parle. On m’a dit que le premier mois était le plus dur, donc j’insistais, j’ai tenu bon, mais en vain, aucune amélioration. J’ai donc arrêté de me stresser à le mettre au sein et je ne lui donnais que le biberon avec le lait que j’avais tiré. A partir de ce moment là, toute notre relation a changé : j’étais plus détendu, lui aussi du coup et magique : il a commencé à faire ses nuits (5 heures d’affilé puis 7 et maintenant 13 !!). Je tirais toutes les 3 heures pendant 15min ce qui m’a permise de congeler du lait au bout d’un mois et demi et de ne pas perdre ma lactation. Il est primordial que je précise que malgré un tire lait avec des téterelles adaptées à mes seins et en réglant la succion, mes mamelons me faisaient tout de même souffrir jusqu’au moment où je suis descendu à 3 tirages dans la journée (soit pendant 6 mois)!!
Je tiens toujours encore mon petit tableau pour noter les quantité que je tire par sein ce qui me permet de surveiller ma production et selon le cas de booster la stimulation (faire un tirage supplémentaire dans la journée). Maintenant je ne tire plus que 3 fois par jour depuis 6 mois, un rythme plus qu’agréable qui me permet de continuer à allaiter tout en travaillant. Pouvoir le nourrir moi-même est une satisfaction immense et peu importe le moyen utiliser. Des professionnelles ont bien tenté de me décourager ou bien de vouloir “casser” notre fonctionnement en voulant le remettre au sein. Pourquoi donc? Nous avons trouvé notre rythme à tout les deux, nous ne sommes pas stressés et papa peut participer aussi ce qui a créée une forte relation entre eux deux également. C’est que du bonheur !! Donc à toutes les mamans : si vous voulez vraiment allaiter vous trouverez des solutions, même si ce n’est pas au sein, je pense que l’essentiel est de pouvoir le nourrir soi-même. Quoi de plus naturel ?
Bonjour Elodie,
merci de votre témoignage et bravo pour votre courage d’avoir tenu bon malgré la douleur. Effectivement ce qui compte c’est d’avoir pu trouver un équilibre et un projet d’allaitement qui vous correspondent.
Toute douleur a une cause, avez-vous pu identifier la vôtre ?
Bonjour,
J’ai connu pour mes deux enfants des douleurs aux mamelons très importantes pendant le premier mois, si importantes que j’apprehendais la tétée suivante. J’avais des phlyctène et le mamelon pincé en fin de tétée. Pourtant la position du bébé était stisfaisante et je n’ai pas pu trouvé d’explication. J’ai utilisé des bouts de seins en silicone qui on fait diminuer la lactation et que j’ai donc dû abandonner. Finalement les douleurs ont bien diminué à partir d’un mois et j’ai pu allaiter mon premier enfant pendant 8 mois. Pour ma deuxième qui a actuellement 1 mois et demi, rebelotte, à nouveau les mêmes douleurs malgré une bonne position et une bonne prise du sein selon le sages femmes, pas de frein de langue. J’ai toutefois des mamelons très volumineux, une auxiliaire puéricultrice à la maternité a fait l’hypothèse que le pb venait peut-être de là, et que les choses s’arrangeaient quand la bouche du bébé avait un peu grandit. Cela vous semble t il cohérent ? Je n’en entends parler nulle part mais peut-être est-ce rare… Et dans ce cas pas de solution pour un prochain enfant?
Bonjour Sarah,
Effectivement, c’est rare mais cette auxiliaire a raison, il est possible que votre mamelon soit trop volumineux pour la bouche du bébé à la naissance. Hélas, il n’ y a rien à faire que d’attendre que sa bouche grandisse, en attendant utiliser les bouts de sein à la taille de votre mamelon et stimuler une ou plusieurs fois par jour pour maintenir votre lactation.
Cependant, je vous conseille vivement de voir avec une consultante en lactation pour éliminer toute autre problème concernant la bouche de votre bébé. Certaines pathologies peuvent être héréditaires et donc se répéter à chaque enfant.