astuces pour allaiter en Pleine Conscience

 Sophrologue, formée et certifiée à l’Académie de Sophrologie de Paris, Agathe Feoux est aussi instructrice en méditation de pleine conscience et sur les programmes de réduction du stress MBSR (Mindfulness Based Stress Reduction), formée par le CFM (Center for Mindfulness in Medicine) de l’University of Massachusetts Medical School.

Agathe Feoux propose de nous aider à intégrer la mindfulness dans notre vie quotidienne. Cette discipline méditative, nous apprend-elle, consiste à cultiver l’attention et nourrit une prise de conscience plus fine, une plus grande clarté d’esprit et l’acceptation de la réalité du moment présent. L’équipe de rédaction du blog allaitement lui a demandé comment allaiter en pleine conscience. Elle décline pour nous cette approche en six points.

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Allaitement de mes twincess

Ci dessous vous trouverez le récit d’Elodie, maman de Céleste et Amélia.

Mon parcours de maman a démarré fort : 4 fausses couches consécutives et enfin une grossesse menée à terme. Lors de l’échographie de datation, on détecte une grande poche et deux vésicules vitellines contenant chacune un bébé. Je vais avoir des jumeaux !

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ÉCOUTER CETTE PETITE VOIX INTÉRIEURE

Les bonheurs et les difficultés rencontrées pendant la maternité et l’allaitement, la découverte du soutien de mère à mère au sein d’une association de mère à mère ont donné envie à Cécile, maman de trois enfants de se former et d’aider à son tour les futurs parents et les jeunes parents. Aujourd’hui, elle nous parle de sa vision de l’allaitement.

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Je suis d’origine étrangère et j’ai souhaité allaiter en France 

Rūta est une jeune maman d’origine lituanienne mariée à un français et qui vit en France depuis 5 ans.

D’origine lituanienne, je suis maman d’une fille de 3 ans que j’ai souhaité allaiter en France. L’allaitement maternel exclusif, à la demande et de longue durée est tout à fait considéré comme normal dans mon pays. Les femmes de mon entourage à savoir mes 3 soeurs, mes cousines, mes amies ont allaité leurs enfants pendant 2 ou 3 ans. Pour moi, il s’agissait de quelque chose de naturel, et je n’ai même pas envisagé d’autres possibilités. Allaiter était une évidence.

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Mon allaitement ou la puissance de mon instinct

Merci à Juliette, 27 ans, maman d’une petite Lise, pour son témoignage.

Maman d’une petite fille de 20 mois (déjà), j’ai vécu de grands chamboulements depuis sa naissance. J’ai souffert d’une dépression post-partum, qui a ensuite laissé place à une très longue et profonde « matrescence ». Des mois compliqués au cours desquels j’ai eu du mal à être en phase avec moi-même et mon entourage. Mais si je me suis posée mille et une questions – et que je m’en pose toujours d’ailleurs -, il y a bien un sujet sur lequel je n’ai jamais douté : je souhaitais allaiter mon enfant, et le faire aussi longtemps que chacune de nous y prendrait du plaisir.

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On ne réveille pas un bébé qui dort

C’est le Dr Muriel Mermilliod, consultante en lactation IBCLC, formatrice en allaitement maternel, accompagnante Biological Nurturing© et chirurgien-dentiste, qui nous écrit ce billet aujourd’hui. Attention, lisez bien jusqu’à la fin. 🙂

Faites-vous confiance madame ! “, “Faites confiance à votre bébé, il sait parfaitement ce dont il a besoin et saura vous le faire comprendre.”

Ces conseils, empreints d’intentions positives et fondés, pour une partie d’entre eux, vous ont été maintes fois donnés. Toutefois, vous êtes nombreuses malgré tout, à entendre finalement : ” , il faut le stimuler” assorti de : “Il faut le réveiller pour le nourrir toutes les 3h“, avec un commentaire additionnel “ Il perd trop de poids/ n’en prend pas assez, il faut lui donner plus à manger. » Votre bébé est alors âgé d’un, deux, trois jours peut-être. Ou bien, ces injonctions surviennent un peu plus tard (dans les premiers jours ou premières semaines du retour à la maison).

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Témoignage authentique d’un allaitement dit long

Témoignage de Florie, sage-femme libérale, maman de 2 enfants. Elle tient à accompagner les jeunes mamans , libérer la parole sur les difficultés et la pression que les mamans doivent supporter.

Dès le début de ma première grossesse, j’ai su que je voulais que mon bébé soit allaité. La première tétée a été magique, encore au coeur de l’émotion de l’accouchement, de cette découverte incroyable du visage de son bébé, de sentir son petit corps sur mon ventre et non plus dedans. Et la jolie surprise de découvrir que l’on venait d’accueillir notre première petite fille. La tétée de bienvenue s’est très bien passée, la miss a tétée dès le début comme une chef. J’ai la chance d’avoir eu deux allaitements qui ont démarré sans difficulté. Dès les premiers jours j’ai pu profiter de mon bébé collé à moi et lui offrir les tétées à volonté sans appréhension. Sans me fixer d’objectif ou de limites, je me disais que ce serait difficile pour moi si l’allaitement devrait s’arrêter avant 6 mois. Cette période est passée à tout vitesse et nous voilà à fêter le demi anniversaire de la princesse. La question du sevrage ne s’est pas posée. Tout se déroule si naturellement que je me suis mise à rêver d’un allaitement de 9 mois, puis pourquoi pas un an ?

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Entérocolite nécrosante, le lait maternel protecteur : comment agit-il ?

Pascale Baugé, notre scientifique nous explique comment le lait maternel protège les bébés de l’entérocolite ulcéro- nécrosante.

On le sait : le lait maternel agit de façon efficace dans la protection contre les maladies chez les enfants allaités mais aussi les adultes qu’ils deviendront. Par exemple, les enfants allaités sont généralement protégés contre les problèmes d’inflammation de l’intestin et notamment l’entérocolite nécrosante. Plusieurs études ont montré que son incidence et sa sévérité sont moindres chez le nourrisson allaité.

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La compression mammaire, un geste à adopter ?

Cet article a été écrit par le Dr Muriel Mermilliod, formatrice en allaitement maternel, consultante en lactation IBCLC, accompagnante Biological Nurturing© et chirurgien-dentiste.

Quand on allaite, s’il existe bien une intervention simple, caractérisée par un petit geste, facile à adopter dans de nombreuses situations, c’est bien la compression mammaire.

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Caries précoces chez un jeune enfant allaité

La docteure Muriel Mermilliod, consultante en lactation IBCLC, formatrice en allaitement maternel, accompagnante Biological Nurturing© et chirurgien-dentiste est l’une des spécialistes françaises de la lactation humaine et de l’allaitement maternel. Elle a créé Lait’xcellence formation pour accompagner les professionnels dans leur projet de soutenir les mères allaitantes. Elle accompagne également quotidiennement les mères en consultation d’allaitement en Guadeloupe notamment. Elle nous parle aujourd’hui des caries du jeune enfant.

Une incisive qui se casse non loin de la gencive, presque comme si on l’avait sciée, une autre qui s’abîme avec une zone paraissant toute molle, jaune ou plus foncée et tirant vers le marron, des surfaces et tâches blanchâtres comme de la craie aux contours friables : vous voilà complètement déroutée et inquiète devant l’apparence des dents de votre enfant.

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L’allaitement m’a donné confiance en moi

Juliette est la maman de Tim 6 ans et 4 ans qu’elle a tous deux allaités avec bonheur et même co-allaités à un moment donné. Elle s’est approprié des notions de maternage proximal : co-dodo, écoute des pleurs de ses enfants pour les accueillir lorsque c’est possible. Son postulat est : “Avant, j’avais des principes, maintenant je suis maman !”

Elle nous relate son premier allaitement.

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Les sucres complexes du lait maternel : une spécificité de chaque maman et une grande diversité

Pascale Baugé, notre scientifique favorite, nous éclaire à nouveau sur certains composants du lait humain. N’hésitez pas à consulter également son blog “Allaitement, bonheur et raison” .

Le lait maternel a de nombreux atouts et n’est comparable à aucun autre lait des autres mammifères. L’une de ces spécificités est liée à la présence en grande quantité de sucres complexes, ou oligosaccharides qui jouent un rôle majeur dans la mise en place de l’immunité et la maturation du microbiote.

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Le sevrage « naturel » ?

Claire, maman de Pia et de Lou.

Autour des deux ans de ma fille aînée, il y a eu un moment crucial où j’ai pris la décision de la sevrer de nuit. J’avais dépassé mon seuil de disponibilité nocturne. Depuis plusieurs semaines les réveils s’étaient de nouveau multipliés, si bien que j’allaitais ma fille la nuit à la même cadence que celle d’un nouveau-né. J’ai eu l’impression d’être ce hamster qui tourne indéfiniment dans sa roue, et j’ai réalisé que je n’y trouvais plus de joie. Du tout.

Pourquoi est-ce que je m’infligeais ça ? Pourquoi persévérais-je à partager mon corps épuisé alors que je souhaitais de tout mon cœur retrouver un peu d’intimité ?

Jour après jour, mois après mois, l’allaitement long avait nourri à la fois mon bébé et mon estime de moi. Je me sentais compétente, généreuse, nourricière et j’aimais vraiment cette relation de corps à corps avec mon enfant. Jusqu’à ce que j’ose regarder en face mon découragement. Comme un zombie, je soulevais automatiquement mon tee-shirt plusieurs fois par nuit pour donner le sein. J’étais devenue une machine. Subitement j’ai recontacté mes propres désirs, mes limites, et j’ai réalisé que je m’engluais dans une aventure qui ne me convenait plus. J’étais à la fois frustrée et triste de ce constat. J’ai aussi eu très peur de l’accoutumance. Peur de voler à ma fille sa belle autonomie. Peur de la rendre dépendante de sa maman-toute-puissante-au-sein-illimité.

Une fois cette résolution de sevrage partiel adoptée, je me suis sentie libérée et plus forte.

J’avais trouvé un moyen extérieur simple pour soutenir cette révolution : « quand la lumière est éteinte, on dort, quand il fait jour, tu peux téter ». Mais les habitudes ont la vie dure… la nuit où mon voisin a allumé sa lumière à 3 heures du matin, j’ai entendu, mi-amusée mi-dépitée, un victorieux « il fait jour, on peut téter ! ».

Les interruptions nocturnes n’ont pas diminué magiquement, au contraire : pendant une période j’ai encore moins dormi que lorsque j’allaitais. Je proposais à présent à chaque réveil de ma fille, au choix et à volonté, de l’eau, une caresse, une chanson, un câlin, ou simplement l’écoute de sa frustration gigantesque. Petit à petit, et à mon grand soulagement, ma fille a trouvé ses ressources pour se rendormir sans le sein, et moi les miennes, pour sortir de la culpabilité de sevrer mon enfant. J’ai même éprouvé une certaine fierté de m’être offert ce grand oui, celui de m’apporter un peu de répit. Et j’ai savouré la légèreté de mon corps aux contours retrouvés.

J’ai continué d’allaiter ma fille aînée la journée, pendant près d’un an, au rythme qui nous convenait, jusqu’au jour où au petit déjeuner, de but en blanc, elle m’a suggéré joyeusement « dis maman, si on arrêtait le sein ? ». Elle avait eu sa dose lactée, et elle était capable de s’en passer désormais. Elle prenait son envol, de son plein gré. Je l’avais sevrée de nuit, elle s’était sevrée de jour. De mon côté, j’avais eu ma dose aussi, depuis un bon moment d’ailleurs. De nouveau enceinte de quelques mois, mes seins sensibles rendaient chaque tétée inconfortable, voire douloureuse. Et pourtant je tenais à donner à ma fille la responsabilité de la fin de son allaitement. Sans doute un peu à mes dépens.

J’ai amorcé le sevrage de nuit de ma seconde fille il y a quelques mois, déterminée et flexible. Lors d’un de ses gros rhumes, j’ai préféré assouplir ma décision, dans un souci d’efficacité pour moi et de bien-être pour elle.

Est-ce que je patienterai jusqu’au sevrage naturel de jour, comme je l’ai fait pour mon aînée ? Je ne sais pas. En tous cas, je reste attentive à ses besoins et aux miens, et je fais le vœu que nous parviendrons à inventer, ensemble, le sevrage sur-mesure qui sera doux pour nous deux.

Effet protecteur du lait maternel contre le COVID19

Pascale Baugé, notre “chercheuse” de formation scientifique , nous présente deux articles sur la composition du lait maternel de mamans ayant eu le Covid-19.

En pleine pandémie de Covid-19, une question toute légitime se pose : que sait-on de l’éventuel effet protecteur du lait maternel sur les nourrissons et les enfants en bas âge, notamment le lait de mamans qui ont été touchées par la maladie ? Même si on n’a que bien peu de recul, des études se sont penchées sur la question et quelques conclusions se dessinent.

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Allaiter comme une évidence

Dorota, est polonaise. Elle vit en France depuis 1996. Elle a travaillé dans le milieu de cinéma comme décoratrice/ensemblière et elle a choisi de s’occuper à plein temps de son fils Theo qui a 22 mois.

Dorota : la question d’allaiter mon enfant ou pas ne s’est jamais posée. Tout comme les femmes de ma culture, ma mère m’a allaité, ainsi que mon frère. Je viens de Pologne où l’allaitement est ancré dans notre tradition. Ainsi, c’était pour moi naturel, logique, biologique, une évidence : mes seins sont faits pour ça.

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Les besoins nutritionnels de la maman allaitante

Ce billet a été écrit par Margaux Cannoni et Marie de Chaudron Quitry , amies de longue date. Lorsque Marie rentre des États-Unis où elle a vécu quelques années, elle partage avec Margaux devenue maman ses réflexions sur une alimentation saine dans le contexte de la maternité. A deux, elles s’attèlent en cuisine et créent des snacks délicieux avec des super aliments. Leurs créations savoureuses sont de véritables recharges pour les mères fatiguées : à la fois goûteuses et nutritives, elles sont un complément parfait pour qui manque de temps pour se régaler ou a besoin d’un coup de pouce santé.

Soigner son alimentation au quotidien est une évidence qui prend encore plus son sens pendant la grossesse et l’allaitement. Non seulement vous cherchez à rester en bonne santé mais vous tentez d’aider votre corps à offrir à votre bébé tout ce dont il a besoin : oméga 3, vitamines et minéraux. Prévenir certaines carences est également un moyen d’éviter un surcroît de fatigue, d’anxiété voire un baby blues …

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Le don du sein

Un petit message de Claire, maman de deux enfants, à ces seins :

Chers sacro-seins,

Merci pour cette montagne de lait, cette source jaillissante qui a nourri mes enfants des mois durant.

Garde-manger, fast-food et restaurant étoilé, je m’incline devant votre créativité. Ouverts 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, vous vous êtes engagés à produire local, de saison et varié, une prouesse digne des plus grands chefs cuisiniers. Repas, collation, grignotage, pause-café, casse-croûte, en-cas, goûter, banquet, buffet à volonté, vous étiez partout, tout le temps.

Merci pour votre présence aimante auprès de mes filles pendant des années.

Vous les avez accueillies tel un canapé cosy dans lequel il est si bon de se lover. Vous les avez câlinées et accompagnées dans le sommeil, des milliers de nuits d’affilée. Vous avez essuyé des larmes, soigné des bobos, apaisé des émotions fortes et chassé des cauchemars. Mes filles vous ont caressés, admirés, appelés par des petits sobriquets. L’une d’elles, vers 3 ans, m’a même joyeusement dicté cette lettre – que je retranscris mot pour mot – pour vous remercier : « Merci, sein, de m’avoir rassurée. Merci au fond du coeur de m’avoir rassurée quand je pleurais, quand j’avais un chagrin. Merci de quand j’étais petite parce que j’avais besoin du sein et j’avais pas de biberon. Merci pour le bon lait de mamounette. » Vous récoltez les graines d’amour que vous avez semées, je suis émerveillée.

Merci d’avoir tout donné, sans compter, même quand vous étiez vidés en fin de journée.

Un temps, je me suis même oubliée dans la maternité : vous avez dissolu mon identité, brouillé les frontières de mon être tant je vous ai partagés. Vous avez été annexés par l’une de mes filles, si bien que par moments je ne savais plus vraiment si vous étiez mes seins ou les siens. J’ai cru disparaître à force de donner. Pour renaître, renouvelée. Et réconciliée avec ce que vous êtes : multifacettes. Sein trophée, sein parfait, sein qui fait sa part, sein maternisé, sein nourricier, sein contributeur, sein désiré, sein désirant.

Merci pour votre chemin de résilience.

Vous vous êtes métamorphosés douloureusement : vous avez changé de taille, gonflé et dégonflé. Vous avez durci comme du béton et j’en ai pleuré. Vous vous êtes engorgés, je vous ai massés, on en a bavé. Vous en avez vu de toutes les couleurs, mes seins patriotiques : veinés de bleu, gorgés de blanc, écorchés rouge vif.

Merci de m’avoir coachée.

Grâce à vous j’ai osé traverser la honte, lorsque vous avez giclé sans prévenir au mauvais endroit au mauvais moment (très embarrassant). Grâce à vous j’ai su mettre ma pudeur de côté pour parer au plus pressé et allaiter sans aucune intimité. J’ai osé vous regarder et vous montrer, pour soigner un canal bouché. Vous avez rendu ses lettres de noblesse à mon corps, longtemps malmené, ignoré. Vous m’avez aidée à gagner confiance en moi, à prendre de l’assurance, et mes responsabilités.

Aujourd’hui, vous êtes fanés et j’aime votre fragilité. Vous êtes comme ce fauteuil club tanné : votre forme défraîchie est le miroir du service maternel accompli. J’éprouve de la tendresse pour toutes les plumes que vous y avez laissées, ce sont celles qui ont caressé les joues de mes bébés. Vous avez traversé les âges avec courage et j’ai de la compassion pour les aspérités dont vous êtes marqués. Je vous aime, comme vous avez aimé mes enfants.

Même si parfois je suis nostalgique de vos 20 ans.

allaitement et risque de cancer du sein

Pascale Baugé nous explique les études sur le cancer du sein et l’allaitement.

Parmi les effets bénéfiques de l’allaitement maternel pour la mère, le plus documenté est celui lié à la protection contre le cancer du sein. Bien sûr, la protection n’est pas totale mais dans la mesure où le cancer du sein est très répandu dans le monde, tout bénéfice est néanmoins bon à prendre et à comprendre. Bon nombre de questions se posent néanmoins encore : l’allaitement exclusif protège-t-il autant que l’allaitement exclusif ? Existe-t-il une durée d’allaitement qui optimise la protection ?

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Les coliques, fourre-tout ou réalité ?

Billet écrit par Françoise Coudray, consultante en lactation IBCLC, formatrice et conférencière, Françoise Coudray est également la présidente fondatrice de l’A.D.J.+

Un jour un médecin m’a affirmé que pour lui : « Les coliques sont un sac fourre-tout où l’on met tout ce qu’on ne comprend pas ». D’une certaine manière, il n’avait pas complètement tort. Heureusement, nous disposons de plusieurs pistes qui pourraient expliquer les causes des pleurs intenses que l’on appelle communément coliques du nourrisson. Car il n’y a rien de pire que d’être face à une famille désemparée, où la mère pense à tort que son lait n’est pas bon et fait souffrir son enfant. Dans une telle période de vulnérabilité, il en faut peu pour que la mère se retrouve aspirée dans une spirale infernale pouvant déboucher sur un sevrage.

Que sont les coliques au juste ?

Les coliques sont des pleurs inexpliqués, inconsolables. On constate souvent que l’enfant serre les poings, relève ses jambes. Si le pic d’apparition des coliques est situé entre 5 et 8 semaines, elles peuvent démarrer plus tôt et durer jusqu’à 4 à 6 mois (Lucassen et al 2001). On ignore pourquoi certains enfants sont touchés et d’autres non.

Une difficulté à digérer certaines protéines consommées par maman ?

L’immaturité du tractus gastro-intestinal peut jouer un rôle. Bien que non validée par de nombreux soignants, l’une des premières causes probables des coliques serait une réaction à la protéine de lait de vache (PLV) consommée par la mère du bébé allaité. Malgré le manque de preuves médicales, de nombreux épisodes de coliques s’atténuent, voire disparaissent lorsque la mère suit un régime d’éviction strict de tous les produits laitiers d’origine bovine. Je pense notamment à une maman en larmes qui m’appelait un soir. Je la questionnais pour tenter de comprendre l’origine des pleurs de son bébé. C’est alors que j’évoquais l’hypothèse selon laquelle sa consommation de PLV pourrait avoir un effet sur son bébé. Je lui suggérais alors d’arrêter les PLV durant un mois. Et ça a fonctionné. En quelques jours à peine, les symptômes de coliques avaient largement diminué. Au-delà d’explorer les pistes précédentes : supprimer les principaux allergènes (pas uniquement de lait de vache) pourrait fonctionner.

Un allaitement à adapter ?

Des mères remarquent aussi que leur bébé présente des selles vertes et explosives. Certains auteurs expliquent ce phénomène par un déséquilibre entre un lait riche en lactose et la lactase (enzyme digestive) disponible pour bien le digérer. Ceci entraînerait un déséquilibre au niveau de l’intestin, un transit rapide, et des selles liquides, malodorantes et vertes. Ce type de transit génère des douleurs abdominales. Des mères tentent alors de donner plusieurs fois le même sein en retirant le trop plein du sein opposé et en veillant à ce qu’il ne s’engorge pas ; cela semble améliorer le confort de leur bébé.

Le tabagisme aggraverait les coliques

Parmi les autres causes, citons le tabagisme. Le tabagisme passif joue lui aussi un rôle délétère. L’augmentation excessive de la motilité gastrique et intestinale toucherait aussi bien le fumeur que le bébé allaité exposé. Les fumeurs adultes pourront en témoigner. En cause, un taux très élevé de motiline déjà passablement désagréable chez l’adulte. Imaginez alors son impact sur le système gastrique et intestinal immature du bébé ! Les mères allaitantes fumeuses devraient être soutenues pour essayer de diminuer leur consommation de cigarettes. Précisons que toute cigarette devrait être fumée à l’extérieur et pas seulement devant une fenêtre. On pourrait croire que pour protéger le bébé, il suffirait alors que la mère sèvre son enfant. L’allaitement continue de mieux protéger l’enfant de tous les risques associés au tabagisme passif notamment s’il y a été exposé pendant la grossesse. A noter que les substituts nicotiniques pendant la grossesse peuvent également générer des coliques.

Deux autres causes sont à elles seules des cercles vicieux : l’anxiété et la dépression.

Lorsque l’enfant naît, et que la mise en route de l’allaitement est laborieuse, il s’en faut peu pour que la mère commence à souffrir de lésions, entraînant des douleurs, du stress, et un climat pseudo dépressif. Si l’on ne prend pas rapidement en charge la cause de l’anxiété, la souffrance morale ressentie face à un enfant qui pleure génère à son tour un maelström de sentiments négatifs lesquels pourraient aggraver les coliques. Là encore, un système de soutien et d’accompagnement sont nécessaires.

Quels remèdes peut-on proposer ?

Allaiter exclusivement pourrait être bénéfique à plusieurs niveaux, aussi bien du fait des hormones contenues dans le lait maternel que des différences dans les pH et la composition de la flore intestinale chez l’enfant.

Porter l’enfant en écharpe diminue les pleurs, leur intensité, et leur durée. Le toucher en lui-même apaise ; le massage de l’enfant peut donc trouver sa place ici.

Un avis médical peut être nécessaire

Une administration orale de Lactobacillus reuteri pourrait améliorer les coliques (Sung et al., 2013).

Des extraits à base de camomille allemande/matricaire Matricaria recutita, de fenouil Foeniculum vulgare, et de mélisse Melissa officina pourront être utiles car ils sont connus pour diminuer la durée des pleurs. (Savino, Cresi, Castagno, Silvestro, & Oggero, 2005).

Une visite chez un ostéopathe pourra s’avérer intéressante également.

En outre, l’acupuncture aussi bien pour l’enfant que pour la mère pourrait être bénéfique.

Et si rien ne « marche », une évaluation médicale complète devrait être faite.

En conclusion

Aucun parent n’est véritablement armé pour supporter les pleurs de son enfant. L’entourage a souvent vite fait de recommander le sevrage, pensant que le problème vient du lait maternel.  Or, sevrer ne résoudra pas forcément le problème ; il est même possible qu’il l’aggrave. Identifier la cause des coliques est un exercice délicat et souvent voué à l’échec. Aucune piste ne devrait être exclue car si la PLV est souvent en cause, elle n’est pas nécessairement la seule à incriminer. Certaines stratégies sont faciles à mettre en œuvre. Si les coliques sont inévitables parfois, il est possible de les apaiser.

Le lait maternel peut-il être carencé ?

Isabelle Elson, ex-animatrice bénévole de La Leche League pendant 10 ans, maman de 4 enfants, naturopathe depuis 2007 nous livre ses recherches sur la composition du lait maternel.

Chaque espèce de mammifère produit un lait spécifique adapté aux besoins de ses petits. Il en va de même pour le lait humain, dont la composition diffère de celle de tous les autres laits. Le lait maternel contient des centaines de composants, dont certains continuent d’être découverts. Ces composants varient-ils selon l’alimentation de la mère ? Une carence chez la mère peut-elle provoquer une carence dans son lait ?

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