A l’heure où l’on parle de vacciner en masse à l’école contre le papillomavirus pour éviter certains cancers, alors qu’il n’est même pas démontré que cela soit réellement efficace (1), il est hélas possible qu’on finisse par nous proposer la même chose pour “vaincre” le cancer du sein. Or les vaccins pouvant être responsables d’accidents graves (2), il vaut mieux trouver une solution moins risquée.
Cette solution met d’abord l’accent sur la prévention. Par prévention, je n’entends pas dépistage précoce en masse, car malheureusement les dépistages font parfois des dégâts plus grands que les bénéfices dont on peut en attendre. Le nombre de faux positifs, c’est à dire de lésions diagnostiquées cancérigènes et qui finalement étaient bénignes, est important, et ce surtout avant 50 ans. Les femmes qui vivent cette situation vont subir une forte angoisse et des traitements lourds, pour se retrouver bien souvent en plus mauvaise santé qu’avant le dépistage. (3).
Par prévention, il faut entendre la mise en place d’une hygiène de vie qui est par elle-même un environnement défavorable au développement du cancer. Bien sûr, certaines femmes ont des prédispositions génétiques pour le cancer du sein, elles devront donc être davantage prudentes, en fonction des antécédents familiaux.
Voici quelques pistes :
Allaiter longtemps, bien sûr!
La première des choses à faire, c’est celle qui nous intéresse particulièrement sur ce blog : l’allaitement.
Une analyse de plusieurs études, publiée dans une prestigieuse revue scientifique, montre que chaque année d’allaitement diminue de 4,3% le risque d’avoir un cancer du sein. Ces chercheurs estiment que si toutes les femmes occidentales allaitaient 6 mois de plus, on pourrait éviter 25 000 cancers du sein chaque année (4).
De plus, en allaitant votre fille longtemps, vous la protégez elle aussi contre ce cancer. Deux études ont montré qu’un allaitement de plus de deux ans diminue de 25% le risque pour l’enfant allaité de déclarer bien plus tard un cancer du sein (5).
C’est donc bien l‘allaitement long qui protège mère et enfant.
Ne pas avaler n’importe quoi
Il y a des facteurs de risque (qui augmentent le risque de cancer du sein) qu’il vaut mieux connaître pour pouvoir agir dessus le plus tôt possible :
-les traitements hormonaux : les contraceptifs et les traitements de la ménopause
-le tabac
-la combinaison des deux, absolument épouvantable, et tellement fréquente malheureusement
-les excès alimentaires, notamment de sucres et de graisses
-bien entendu le tout est encore plus risqué si l’on est sédentaire
Du bon sens, encore et toujours
En résumé, allaiter longtemps (plus d’un an), trouver un contraceptif efficace et pas dangereux, faire attention à son alimentation et son activité physique, stopper le tabac à tout prix, sera, dans la plupart des cas, bien plus efficace que tous les vaccins qu’on pourra imaginer.
Faut-il le souligner, Grandir Nature agit au quotidien pour l’allaitement long en accompagnant les femmes, leur simplifier la vie, les conseiller. Parce que nous croyons profondément que l’allaitement long est une réponse à bien des problèmes de notre société.
Nous avons aussi souhaité prendre part à une action de soutien à la recherche scientifique, en espérant que cette recherche ira dans le sens du bien-être humain, et non du profit des laboratoires pharmaceutiques. L’équipe de Grandir Nature est donc allée participer à une course « la Strasbourgeoise » en faveur de la recherche, vendredi dernier, une bonne occasion de dire que, oui, nous voulons faire reculer le cancer du sein!
(1) Si cela vous donne des sueurs froides qu’on teste ce vaccin sur votre enfant dès ses 9 ans, les filles comme les garçons, allez protester contre cette vaccination obligatoire
(2) Georget 2007
(3) Brideron 2007
(4) Berral 2002
(5) Newcomb 1994, Freudenheim 1994
Bonjour,
Tout d’abord, je voulais remercier l’auteure et toutes les contributrices car même si mon petit garçon a bientôt 7 mois, je ressens toujours le besoin de me renseigner sur l’allaitement.
Je m’excuse d’avance car ce message n’est pas en lien avec l’article. Je voulais juste apporter mon petit témoignage sur ce site que je dévore depuis quelques jours.
C’est en fait un petit message d’espoir pour toutes les mamans qui s’inquiète pour la reprise du travail : tout est possible ! J’ai repris depuis 2mois et mon travail m’amène à me déplacer pour la journée complète plusieurs fois par semaine en dehors du bureau. Je vais de mairie en mairie, jamais dans les même endroits ni avec les même personnes. Alors comment réussir à tirer le lait dont mon bout de chou à besoin (j’ai peu de réserve au congélateur) ? Eh bien, je dois dire que jusqu’à maintenant j’ai été bien reçue partout. Bien sûr, j’ai rarement d’autre choix que les toilettes pour être tranquille. Mais je n’ai eu aucune remarque négative, ni regard désapprobateur (même quand je dis l’âge de mon garçon).
Quant aux collègues et supérieurs hiérarchiques, ils sont souvent intrigués, certains s’essaient à l’humour mais je sens bien que c’est par curiosité. Là aussi, aucun retour négatif.
Est-ce que je n’ai pas encore eu le temps de rencontrer la mauvaise personne qui me sortira la phrase assassine qui me minera le moral ? Est-ce que je suis particulièrement chanceuse ? Est-ce que les choses évoluent dans le bon sens ?
J’aime penser que c’est la dernière question qui mérite une réponse positive.
Bon allaitement à toute !
P.S. : en relisant mon message, je me rends compte que je peux passer pour une indéfectible positive pro-allaitement alors je précise que non, l’allaitement n’était pas une évidence pour moi au départ et que j’ai bien galéré pendant les 3 premiers mois (un histoire de frein de langue mais ce n’est pas l’objet du message).
merci pour votre retour, et bravo de suivre votre feeling. Vous êtes chanceuse? non! Tout simplement bien organisée, et confiante en vous. La chance, c’est vous qui vous l’êtes créée!
Bonne continuation!
J’avais lu (je ne sais plus où) que les études démontraient qu’il fallait allaiter 18 mois en tout minimum (durée totale des allaitements au cours d’une vie) pour bénéficier de cette protection contre le cancer du sein. Donc 3 allaitements de 6 mois ça marche, ou 2 de 9 mois par exemple…
Concernant le vaccin contre le Papillomavirus, il n’est pas obligatoire, mais recommandé. Seuls les vaccins contre les Diphtérie, Tétanos et Poliomyélite sont obligatoires pour l’entrée en collectivité (crèche, école…). On n’oblige pas les enfants à se faire vacciner à l’école. Seuls les parents décident.
Bonjour Lucie,
Tous les bénéfices concernant l’allaitement que ce soit pour la mère et l’enfant sont dose-dépendants.
Et oui, les durées d’allaitement de chaque enfant se rajoutent concernant les protections pour la mère.
“On n’oblige pas les enfants à se faire vacciner à l’école. Seuls les parents décident.” Oui, pour l’instant.
On oblige soit disant pas mais si sa se sait qu’on vaccine pas on est traité comme des parents indigne. D’ailleurs j’avait entendu y’a pas longtemps de parents qui avait était inquiété par la justice et les services sociaux parce qu’ils ne voulait pas faire vacciner leurs enfants.
La question des vaccins est aujourd’hui très polémique dans les pays riches au système de santé performant. On doute de leur efficacité, on met en cause leur nécessité…
Dans les pays où l’on meurt quotidiennement de ces maladies évitables (rougeole, polio, tétanos…), la question n’est pas la même!
Pour être bénévole auprès de l’Unicef depuis de nombreuses années, je n’ai pas ce regard si critique (même si ça ne m’empêche pas de m’interroger intelligemment, notamment sur les lobby pharmaceutiques). J’ai également autour de moi des personnes qui travaillent dans le monde médical, qui côtoient la maladie et la mort chaque jour. On n’oblige pas les gens à se faire vacciner, mais on le recommande, car ces maladies (et surtout leurs complications) sont parfois bien plus graves qu’on veut bien le croire (et c’est une réalité, pas une fiction).
La vaccination n’est pas seulement personnelle, mais collective. Quand on se vaccine, on protège les plus fragiles (malades chroniques, génétiques, personnes âgées, bébés, femmes enceintes…). Après, le choix reste personnel mais il doit être éclairé.