Le 17 novembre dernier, j’ai participé à la Journée Nationale de l’Allaitement ( JNA) organisée par la CoFAM (Coordination Française de l’Allaitement Maternel ) . Parmi les sujets qui ont été abordés, deux ont particulièrement retenu mon attention.
Le premier concerne la certification PhAAM (Pharmacie Amie de l’Allaitement Maternel) de trois pharmacies (Yenne, Grenoble et Courbevoie) sur les 22 000 du territoire. Depuis 2015, cette nouvelle certification qualité, qui nous vient d’Italie, est apparue en France. Elle souligne l’engagement de ces pharmacies dans le soutien à l’allaitement. Par cette démarche, elles s’engagent à « respecter toutes les initiatives ayant pour objectif la promotion, le soutien et la protection de l’allaitement maternel selon les recommandations OMS (Organisation Mondiale de la Santé).»
En région lilloise par exemple, 7 femmes sur 10 allaitent et elles ont par conséquent besoin de soutien et de matériel. Voilà un argument de plus pour encourager de nouvelles officines à s’inscrire dans une démarche de soutien à l’allaitement. Le personnel des pharmacies certifiées PhAAM est formé à l’allaitement et à l’écoute active car il a un véritable rôle de conseil et d’éducation en santé. Il nous a été rappelé que pour le pharmacien, le lait maternel est un médicament.
Les préparations pour nourrissons, biberons, ou tétines quant à eux sont rangés hors de la vue des clients et vendus sur le conseil du pharmacien formé à l’allaitement. En outre l’espace puériculture présente des articles et des images de l’allaitement maternel.
Le deuxième sujet qui m’a interpelée concerne justement les préparations pour nourrissons (PPN). L’OMS a publié en 1981 un Code de commercialisation des substituts de lait maternel remis régulièrement à jour par l’Assemblée Mondiale de la Santé. Le but du Code est de favoriser « une nutrition sûre et adéquate aux nourrissons en protégeant et en encourageant l’allaitement au sein et en assurant une utilisation correcte des substituts de lait maternel, quand ceux–ci sont nécessaires, sur la base d’informations adéquates et au moyen d’une commercialisation et d’une distribution appropriée ».
Il concerne les PPN jusqu’à 36 mois mais aussi les biberons, les tétines ainsi que tous les produits régulièrement proposés en remplacement ou complément du lait maternel avant six mois (tisane, jus,…). Concrètement, le Code interdit la promotion de ces produits à l’attention du grand public et dans les services de santé. Le don d’échantillons ou de cadeaux de quelque nature que ce soit aux parents ou aux professionnels de santé est également proscrit.
Si les institutions demeurent frileuses quant à la mise en application des mesures nécessaires pour faire respecter le Code, vous pouvez vous-même contribuer à faire avancer l’information. Afin de surveiller les pratiques de l’industrie de l’alimentation infantile, le réseau international IBFAN (International Baby-Food Action Network) a vu le jour.
En France, selon l’IBFAN, les violations du Code sont fréquentes et des mesures seraient souhaitables pour renforcer la législation. Citons quelques exemples :
- Les protège-carnet de santé au nom de certaines marques de PPN
- Les affiches, post-it, stylos ou objets « pédagogiques » que l’on retrouve dans certains cabinets médicaux et estampillés du nom d’une marque de PPN ou qui comportent un dessin de la marque.
En conclusion de cette journée, nous ne pouvons que constater que la France a encore de nombreux efforts à fournir pour apporter aux parents une information fiable et dénuée de liens commerciaux sur tous les sujets qui touchent à l’allaitement maternel bien sûr et également à l’alimentation infantile.
Poursuivons nos efforts ensemble !!
L’allaitement est le meilleur atout et les meilleures protectin pour un nouveau-né. A multiples avantages, ce dernier peut être protégé de plusieurs infections surtout les éventuelles allergies mais acquiert en immunité.
Merci pour votre commentaire. 🙂