Notre panorama des positions d’allaitement se complète, aujourd’hui nous évoquons une position que beaucoup connaissent et utilisent comme une position permettant d’éviter les douleurs au démarrage de l’allaitement : la position en ballon de rugby. Et pourtant certaines mères la détestent ou ne parviennent pas à la faire.
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Archives par mot-clé : allaitement
Les positions d’allaitement : la madone inversée
Vous pensiez vous installer en madone, intentionnellement ou par réflexe comme nous l’avons vu dans le précédent billet, mais certaines difficultés surviennent et vous interpellent. Ou bien, vous avez adopté la position de la madone dès le départ et vous êtes confrontée à des problèmes. Vous entendez qu’une bonne position est cruciale pour un bon démarrage de l’allaitement, mais vous ne parvenez pas à vous installer autrement pour trouver une solution. Nous vous proposons de découvrir la position de la « madone inversée » qui est un peu la petite soeur de la madone, sans les inconvénients majeurs de celle-ci sur la prise du sein !
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Une position pour le repos
Vous voulez vous reposer ? C’est bien naturel. Tout le monde a besoin de se reposer. Alors, après une grossesse, un accouchement et en s’occupant d’un ou plusieurs bébés 24h/24 et 7 j/7, ça tombe encore plus sous le sens.
Mais votre bébé tète, bien sûr, fréquemment. Il requiert votre attention durant ce temps au cours duquel vous vous devez d’être alerte et par la force des choses, vous ne vous reposez pas.
La position instinctive
Bravo d’avoir patienté et pris le temps de vous plier aux quelques exercices proposés dans les précédents billets !
Vous avez sûrement remarqué que certaines positions vous permettent de ne pas avoir besoin de vos bras pour maintenir la serviette qui fait office de bébé « plaquée » contre vous, alors que d’autres vous obligent au contraire à les utiliser activement.
Votre bébé aussi s’installe confortablement pour téter
Vous avez lu notre précédent billet et vous êtes bien exercée ? Bravo à vous !
Aujourd’hui, nous allons parler un peu du nouveau-né. Nous allons voir comment il s’investit pleinement à la recherche d’une position confortable pour téter.
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Comment s’installer pour allaiter ?
La rédaction du blog de Grandir Nature m’a demandé d’écrire pour vous un billet sur les positions d’allaitement. Voilà qui peut être tout à la fois très attendu et totalement absurde ou déraisonnable.
Point de vue d’un papa sur l’allaitement
Avant sa naissance, nous savions déjà que notre fille serait allaitée parce qu’il nous semblait que c’était la meilleure nourriture qu’elle pouvait recevoir. Je ne m’attendais évidemment pas à la montagne de petits et grands défis auxquels nous allions être exposés. C’est fou comme la société enjolive le fait de devenir parent. Je comprends que certains couples explosent en plein vol. Si vous voulez mon avis, on pourrait comparer l’arrivée d’un enfant à un tremblement de terre. Mais on arrive à reconstruire les fondations petit à petit.
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Vers la position instinctive de la tétée (le crawl, 2ème partie)
Dans un billet précédent, nous avons vu quel enchaînement peut se dérouler naturellement juste après l’accouchement et comment le bébé peut aisément prendre le sein. Nous voilà de retour en chambre. Des problèmes surgissent. A quoi sont-ils imputables ? A l’inconfort du lit ? A l’image sociale du positionnement quand on allaite ? Aux visites ? Toujours est-il que l’heure de la tétée arrive et la maman s’assoit droite. Et c’est là que démarrent les difficultés. Voyons comment la « stabilisation » et la « géolocalisation » vont pouvoir vous aider. Ces astuces sont valables pour toutes les positions où vous êtes assise droite : madone, madone inversée, ballon de rugby, à califourchon et où vous êtes allongée sur le côté.
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Le crawl, la tête chercheuse et la chargeuse-pelleteuse
Comment un nourrisson est-il « programmé » pour prendre le sein ? Comment cela s’applique-t-il en salle de naissance, en chambre, de retour à la maison ? Pourquoi certains problèmes de positionnement génèrent-ils des douleurs et/ou des lésions ? Comment peut-on passer d’une première tétée qui a pu être agréable, à une deuxième tétée sensible, puis une autre où la douleur augmente et augmente encore ?
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Le lait humain est riche en une molécule anti-cancéreuse (point sur HAMLET)
Connaissez-vous HAMLET ? Non, il ne s’agit pas ici de l’œuvre de W. Shakespeare mais d’une molécule bien particulière : elle détruit sélectivement les cellules cancéreuses et elle se trouve dans le lait maternel. Voici quelques résultats des études ayant porté sur ce sujet et leurs principales conclusions.
Jamais sans mon tire-lait !
Quand Victoria est née, je ne me faisais pas de souci par rapport à l’allaitement. J’avais déjà allaité les deux grandes, Marion et Elisa, pendant 6 ans, les remarques du style « tu risques de ne pas pouvoir l’allaiter », je ne les ai pas écoutées. Seulement, Victoria est née à 26 semaines d’aménorrhée avec un poids de 690g et une grande fragilité pulmonaire, ce qui impose beaucoup de soins pour un tout petit être en réanimation.
La place du père dans la consultation d’allaitement
Je suis heureuse que les (futurs) papas viennent en consultation avec leur compagne, du coup je les implique d’emblée dans le projet d’allaitement. Mes explications, mes suggestions, mes « Attention, drapeaux rouges » leur sont destinés tout autant qu’à celle qui va allaiter.
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Le père et l’allaitement : ensemble dans la « breastfeeding team »
Lorsqu’une maman ou future maman me sollicite, j’invite son partenaire à se joindre à elle, et je suis heureuse de compter un certain nombre d’entre eux en consultation, dont certains prennent sur leur temps de « RTT ». Tout le monde sait que si le papa est « pour » l’allaitement, et qu’il « soutient » sa compagne, ça marchera mieux, plus longtemps, et que les difficultés ont plus de chances d’être dépassées. Mais ça va beaucoup plus loin ! Avant de vous décrire pourquoi et comment l’on peut et devrait inclure le papa dans la « breastfeeding team* », permettez-moi de vous raconter quelques petites anecdotes.
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Débuts imprévus
Toute l’équipe de Grandir Nature se joint à moi pour vous souhaiter une très bonne année 2017 avec plein de tétées et du lait maternel qui coule à flot !!! 🙂
Pour commencer cette nouvelle année, j’ai choisi de publier le témoignage de Myriam, maman d’une grande prématurée qui va nous parler de son histoire en plusieurs parties. Voici un témoignage plein de courage.
Un démarrage d’allaitement réussi
Cette semaine, j’avais envie de revenir à nos origines en vous relatant la belle histoire d’allaitement d’une maman que j’ai suivi il y a peu de temps.
Que faire en cas d’abcès ?
L’abcès du sein est une pathologie sérieuse et très douloureuse qui nécessite bien entendu des soins immédiats.
Mais avant tout : il est nécessaire de disposer d’un diagnostic sûr. Cela peut paraître une lapalissade et pourtant, en pratique courante, vous êtes encore trop nombreuses à qui l’on dit « vous avez un abcès, je vous mets sous antibiotique et il faut arrêter l’allaitement ».
Effet d’annonce dévastateur et anxiogène en plus de véhiculer des informations inappropriées.
Certaines situations appréciées comme un abcès du sein sont en fait des mastites et il n’est donc pas rare de rencontrer le raisonnement suivant : douleur + rougeur + induration + fièvre = abcès, alors que ce sont le plus souvent des signes associés de la mastite. Il peut alors être utile de retenir que le seul examen de votre sein (notamment sa palpation) associé à ces signes n’est pas suffisant pour établir le diagnostic d’abcès.
Comment faire la part des choses ?
L’abcès du sein est une accumulation localisée de pus qui se forme dans une zone du sein et ne peut se drainer par une ouverture naturelle. C’est un phénomène rare (3% des mères ayant eu une mastite * / 0,1% des mères ayant donné naissance en Suède entre 1987 et 2000 **), et lorsqu’il survient, c’est généralement en tant que complication d’une mastite non traitée (le plus souvent parce que non reconnue comme telle), ou ayant reçu un traitement trop tardif ou inadéquat (comme l’arrêt de l’allaitement du côté atteint par exemple), ou enfin d’une mastite répondant mal au traitement antibiotique donné.
La manifestation d’un abcès du sein peut être très spectaculaire, notamment lorsqu’il a la possibilité de s’ouvrir spontanément vers la peau mais, fait piégeant, ses signes sont plus souvent plus discrets que ceux d’une mastite : lors d’un abcès du sein, votre état général peut être bon, la fièvre n’est pas obligatoirement présente, vous ressentez une masse bien délimitée dans le sein déclenchant une douleur variable pouvant être très intense mais aussi faible ce qui est piégeant et peut mener à négliger la situation au début. Lorsque vous la touchez, vous pouvez voir une zone rouge parfois organisée autour d’une zone centrale plus pâle. Avoir débuté une mastite de 24 heures à quelques jours auparavant et voir la situation s’aggraver sera une alerte importante pour considérer l’abcès.
Le traitement médical de l’abcès est une urgence. Dans un premier temps une échographie viendra confirmer le diagnostic, vous recevrez un traitement antibiotique pour 10 à 14 jours (orientée contre les germes appelés staphylocoques) et le drainage de l’abcès sera nécessaire.
Actuellement deux possibilités existent selon la configuration de votre abcès et l’aisance qu’auront les médecins consultés vis-à-vis de ces techniques :
- la ponction à l’aiguille qui consiste à aspirer du pus à l’aiguille pouvant être répétée 2 à 3 fois si nécessaire, elle peut être le meilleur choix lorsque votre abcès le permet puisqu’elle est peu invasive, pratiquée sous échographie elle n’engendrera pas de cicatrice visible.
- le drainage chirurgical, qui devrait être pratiqué en dernier recours, va impliquer une incision sous anesthésie locale et la mise en place d’un drain à faire suivre en soins infirmiers ensuite ; cette intervention est beaucoup plus impressionnante et entraînera des tissus cicatriciels dans le sein (plus ou moins importants selon les situations – pouvant ou non compromettre un allaitement ultérieur en fonction du site d’incision, de l’atteinte ou non de fibres nerveuses et de leur reconstruction ) et une cicatrice visible sur la peau.
La possibilité de poursuite de l’allaitement du côté du sein non affecté est une évidence mais vous vous sentez peut-être découragée et épuisée par toutes ces lourdes complications. Cet arrêt est contre-indiqué car il pourrait provoquer – s’il est trop brutal – une mastite également de ce côté. C’est l’occasion de vérifier la conduite de l’allaitement (rythme, fréquence, efficacité des tétées, prise du sein…) qui a peut être amené la mastite puis l’abcès faute de traitement adapté, et trouver un fonctionnement plus confortable.
Votre préoccupation doit être de savoir que faire du côté de l’abcès. Plusieurs points légitimes vous poussent à tout cesser :
- la douleur intense et la fatigue
- la peur d’infecter votre bébé
- la recommandation médicale de cesser l’allaitement du côté
L’OMS recommande pourtant la poursuite de l’allaitement même du côté atteint sauf :
- si l’incision est proche de l’aréole et que le bébé risque du fait d’être en contact lors de sa tétée avec le pus qui s’écoule de l’incision,
- si votre bébé a un statut immunitaire particulier (prématurité, pathologie du système immunitaire)
- s’il s’agit d’une infection avec un germe résistant aux antibiotiques couramment prescrits et que le lait a un aspect caractéristique de couleur orangée prononcé
Dans les situations les plus fréquentes, le passage des germes vers le lait est faible et votre bébé était en contact avec ces germes bien avant que vous ayez ressenti les premiers signes, pourtant il ne montre aucun problème. Toutefois si l’on craint que votre bébé développe une infection, l’OMS recommande qu’il reçoive lui aussi une antibiothérapie. Poursuivre l’allaitement de ce côté peut vous sembler de l’inconscience surtout si on vous l’a affirmé et la recommandation de l’OMS peut vous choquer et ne pas être connue des personnes qui vous entourent et prennent en charge. Si la décision est prise de ne pas donner le sein du côté atteint il est fondamental en tout cas de tirer le lait afin d’éviter toute stase lactée qui ne ferait qu’aggraver la situation.
L’abcès est une situation ô combien traumatisante pour vous et appelle un accompagnement et un soutien spécialisés quasi quotidiens afin de préserver votre projet d’allaitement le plus fidèlement possible ainsi que tous ceux que vous pourriez avoir plus tard dans votre vie: ne restez pas seule avec un abcès et votre bébé!
* d’après Amir, Foster, Mc Lachlan, Lumley 2004. Incidence of breast abscess in lactating women : report from an australian cohort. BJOG, 111(12), 1378-1381
** Kvist, L.J., Rydhstroem, H. 2005 . Factors related to breast abscess after delivery : a population based-study. BJOG, 112(8), 1070-1074
[Auteure] : Dr Muriel Mermilliod, consultante en lactation IBCLC
[Biographie] : Formatrice en allaitement maternel, consultante en lactation IBCLC et chirurgien-dentiste, le Dr Muriel Mermilliod est l’une des meilleures spécialistes françaises des aspects pratiques et théoriques de la lactation humaine, des compétences et des besoins des nouveau-nés et de leurs mères.
L’allaitement : un acte naturel qui s’apprend
Allaiter est-il un processus naturel spontané ou un comportement acquis par notre culture, notre environnement proche ? Il est toujours primordial de mieux connaître les facteurs impliqués dans le démarrage et la poursuite de l’allaitement maternel quand on veut aider un maximum de mamans.
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SOS : maman en grande difficulté recherche conseils avisés
Combien de mamans se sentent mortifiées de ne pas réussir à suivre les conseils des personnes ressource en allaitement ? Si la personne aidante vient aux nouvelles quelques jours après leur entrevue, beaucoup de mamans lui avouent honteusement ne pas « avoir pu » suivre leurs conseils.
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Allaiter avec des seins petits
Est-ce qu’avoir des seins petits constitue un obstacle pour nourrir pleinement son bébé sans avoir recours à du lait infantile ? Y a‐t‐il des trucs et astuces pour favoriser une bonne prise en bouche ? Ou bien des choses à éviter ? Ce sont des questions que les futures mamans qui n’ont pas une glande mammaire généreuse peuvent se poser. A une époque où le « manque de lait » et les crevasses continuent d’être des complications courantes, je vous propose un petit tour d’horizon.
Des symptômes d’une hyperlactation au retour du B-A BA de la mise au sein
Si Françoise Coudray, consultante en lactation IBCLC nous donnait des conseils en matière de gestion de surproduction de lait dans un article précédent, elle tient aujourd’hui à préciser que le réflexe d’éjection fort n’est pas forcément associé à une production exagérée et doit donc être dissocié de l’hyperlactation. Elle précise aussi que certains des signes qui pourraient faire penser à une hyperlactation peuvent aussi révéler d’autres soucis et appellent donc à une vigilance accrue. Elle propose une grille de lecture, une sorte de « diagnostic différentiel » pour les aidants et professionnels du conseil en allaitement.
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